Light Paintings

En commençant cette série en 2002, j’ai voulu revenir à l’essence même de la photographie: le jeu permanent de l’ombre et de la lumière. Ce jeu s’exprime ici dans une forme abstraite, sans repères tangibles, ou presque, pour mieux effacer les certitudes ou les réassurances.

Pour souligner cette perte de repères, les photos ne portent pas de titres et n’ont pas d’orientation figée. Elles peuvent s’accrocher dans le sens le plus évocateur pour celui qui les contemple.

Dans cette série, l’ombre devient l’écrin de la lumière et seule la lumière permet à l’ombre d’exister, comme les deux facettes d’une seule et une même réalité. Une seule et même réalité faite d’alternances de yin et de yang, comme l’entrecroisement des visages d’un Janus toujours recommencé, ce Dieu romain des commencements et des passages, des entrées et des sorties, des départs et des retours.

La lumière et l’ombre, mesure du temps ?